Monastères des Météores
Les Météores, site naturel vraiment grandiose et splendide ! Une superbe randonnée d'environ 8/9 km (lire un peu plus bas) à partir de Kastraki, charmant petit village de montagne dans lequel nous avons passé deux nuits, nous a permis de voir les monastères sous différents angles et d'en découvrir d'autres moins connus, comme celui d'Ypapantis, ainsi que de superbes paysages.
Quels monastères visiter ?
Sur la vingtaine de monastères chrétiens orthodoxes originels, seuls six sont aujourd'hui encore en activité et ouverts au public : Agios Nikolaos (Saint-Nicolas) ; Agios Stefanos (Saint-Étienne) ; Aghia Triada (Sainte-Trinité) ; Grand Météore ou monastère de la Transfiguration, le plus ancien et le plus grand ; Roussanou ; Varlaam.
Du centre d'Athènes, en prenant la nouvelle autoroute, nous avons mis environ 4 h pour parcourir les 350 km et atteindre Kalambaka, ville sans cachet particulier d'environ 22 000 habitants qui s'étend au pied des Météores, nous permettant ainsi de déjeuner à notre arrivée dans le petit restaurant Valia Calda (accueil agréable et repas très correct). Comme c'était un dimanche, nous sommes ensuite aller visiter le monastère Aghia Triada, puis celui d'Agios Stefanos (Saint-Etienne) situé à côté, celui-ci étant fermé le lundi, avant de nous installer dans notre guesthouse Kastelia à Kastraki (voir photos et infos en bas de page). Afin d'éviter une certaine lassitude, il vaut mieux en effet ne visiter que deux ou trois monastères par jour. Pour connaître les jours et heures d'ouverture des six monastères encore en activité qu'il est possible de visiter, aller sur le site https://www.infotouristmeteora.gr/les-saints-meteores/informations-utiles/
Une tenue correcte est exigée (étole recouvrant les fesses ou jupe pour les femmes). Prix d'entrée : 3 €
Aghia Triada
Construit entre 1458 et 1476 par le moine Dometius et dédié à la Sainte Trinité, le monastère d'Aghia Triada est tenu par des moines qui produisent du vin de qualité, de l'huile d'olive et du miel en vente dans la boutique située à l'entrée du monastère. Considéré comme le plus beau (et le plus célèbre) monastère des Météores, il offre aussi de superbes points de vue sur Kalambaka et le fleuve Pénée, les autres monastères et les pitons rocheux. On y accède depuis 1925 par un escalier circulaire d'environ 140 marches taillées dans la roche.
Agios Stefanos
Seul monastère de femmes des Météores, le monastère chrétien orthodoxe Agios Stefanos (ou de Saint Etienne) fondé par un ermite en 1191 est l'un des plus accessibles grâce à un petit pont. Il fut en partie détruit lors de la Seconde guerre mondiale et reconstruit à l'identique et il est occupé depuis 1961 par des moniales qui fabriquent et vendent des icônes.
Randonnée à partir de Kastraki
Ce lundi 15 mai, c'est confiants dans la météo (le soleil est en train de chasser les nuages...) et motivés comme jamais pour partir à l'assaut des trois monastères situés aux alentours de Kastraki, que nous partons à pied de notre hébergement vers 9 h 15, pique-nique et eau dans les sacs à dos. Nous commençons par traverser le village pour emprunter, suivis par un brave toutou, un chemin menant à la route 4418, avec, en ligne de mire, le monastère Saint-Nicolas que nous prévoyons de visiter à la fin de notre randonnée. Une fois la route 4418 franchie, nous nous enfonçons dans la forêt pour grimper allègrement vers la Dragon Cave dans laquelle nous jetons un petit coup d'oeil (rien d'extraordinaire...). Juste avant de l'atteindre, nous avons nettement plus apprécié les superbes points de vue sur le monastère Saint-Nicolas. Nous contournons ensuite le piton rocheux de Saint-Varlaam pour nous diriger vers le Grand Météore mais le chemin se sépare quelques centaines de mètres plus loin : à droite Saint-Varlaam, à gauche le Megalou (il faudra donc revenir sur nos pas pour visiter le Grand Météore). Là les choses sérieuses commencent, il s'agit d'arriver tout en haut !
Départ de notre hébergement situé à Kastraki, tout en bas à gauche de la carte. L'itinéraire forme une boucle d'environ 9 km qui part à droite vers Dragon Cave, avec juste au dessus la croix du monastère de Varlaam (2,3 km à pied de notre maison d'hôtes), puis non loin le Grand Météore (Megalou Meteoron) et le sentier nous emmène ensuite au monastère d'Ypapanti avant de revenir vers le monastère de Saint-Nicolas et Kastraki.
Le monastère de Tous les Saints (ou de Varlaam)
Construit sur un vertigineux piton, celui-ci nous a beaucoup plu. Il est vraiment très beau. C'est le second monastère par sa taille après le monastère du Grand Météore qui est situé juste en face. Il porte le nom d'un ascète nommé Varlaam qui, en 1350, gravit ce piton sur lequel il bâtit une petite chapelle, une cellule et un réservoir pour l'eau pour vivre là jusqu'à la fin de sa vie dans la solitude et la prière. Le site restera ensuite abandonné pendant près de deux siècles avant que deux frères, les moines Theophanes et Nektarios Apsaradas, qui avaient déjà vécu sept ans au monastère du Grand Météore, restaurent vers 1517 la petite chapelle et construisent en 1536 le couvent actuel.
Megalo Meteora ou Grand Météore
Après la visite très intéressante du monastère de Varlaam, une légère fatigue commence à se faire sentir dans la descente puis la nouvelle grimpette pour rejoindre le Grand Météore (500 m séparent les deux monastères). Nous décidons malgré tout de le visiter avant de pique-niquer (dans un petit jardin juste en face du piton) afin d'éviter les groupes de touristes du début d'après-midi. Il y a beaucoup de choses à voir : église, atelier de tonnellerie, cave, cuisine et même un musée avec des vêtements folkloriques et militaires, des armes anciennes etc. Culminant à 613 m au dessus du niveau de la mer, ce Grand Météore a été fondé en 1382, c'est le premier monastère (et le plus grand). Des premiers ermites ont en effet occupé des grottes dans ces pitons rocheux à partir de 985 mais ce n'est qu’au XIVe siècle que les premiers édifices sont apparus. Ils sont alors difficilement accessibles, par des cordes, des échelles et d’astucieux systèmes de filets avec poulies.
La simandre ou semantron est une planche de bois (tilleul ou hêtre, bois sacrés) suspendue ou mobile que l'on frappe d'un maillet de bois pour appeler aux offices religieux. Cet instrument toujours utilisé de nos jours en Grèce et en Roumanie sert à réveiller les moines orthodoxes le matin, à les appeler à la prière, aux offices et aux repas.
Après une pause pique-nique bien appréciable, nous poursuivons notre randonnée en traversant le parking du Grand Météore pour suivre un petit sentier qui nous emmène 1,5 km plus loin au monastère d'Ypapanti tout en nous permettant de prendre au début quelques belles photos champêtres des monastères de Varlaam, Roussanou et Megalou Meteora. D'Ypapanti, il faut ensuite compter 3,5 km pour revenir dans le centre de Kastraki (et un km de plus si l'on souhaite visiter Agios Nikolaos).
Nous arrivons tout près du monastère de Saint-Nicolas en milieu d'après-midi mais, manquant quelque peu de motivation pour grimper une nouvelle fois un piton rocheux et ayant pu avoir ce monastère sous toutes les coutures au cours de la randonnée, nous laissons tomber la visite pour rejoindre directement Kastraki sans que cela ne nous chagrine outre mesure.
Notre hébergement aux Météores
Nous avons préféré loger au calme à Kastraki, petit village beaucoup plus authentique et charmant que la ville de Kalambaka située plus bas, évitant ainsi le monde et les gros hôtels des cars de touristes. C'est aussi le lieu idéal pour faire de belles randonnées. Nous avons passé deux nuits dans la guesthouse Kastelia. Composée de trois petits appartements confortables, très propres et bien équipés, cette maison est parfaite pour venir comme nous en famille avec de grands enfants adultes ou entre amis en gardant chacun son indépendance. Nous avions l'appartement du haut (chambre Deluxe avec balcon) et nos deux jeunes celui du bas (chambre avec patio).
